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Chantier de fouilles 2018
Du 24 juillet au 31 août 2018, l'équipe de fouilles est revenue travailler au centre du plateau.
Les fouilles se sont concentrées en 2018 sur le secteur compris entre la porte sud de l'oppidum et le grand dallage central, pour préciser l'extension et la datation de ces aménagements urbains monumentaux. Et ainsi mieux renseigner les étapes du développement de la ville arverne au cours du Ier siècle avant JC.Le travail post-fouilles est en cours.
Le plan du secteur
Les fouilles des années 2013 – 2018 ont permis de découvrir un ensemble urbain très cohérent (voir plan).
- Dès le début de l'occupation, vers 70 avant notre ère, un fossé de drainage traverse le secteur (n° 3 du plan). Il s'agit de la structure la plus ancienne reconnue à ce jour.
- Puis, un mur de fortification formé de grands blocs basaltiques et large de 2,70 m est construit (5). Ce mur est orienté perpendiculairement au rempart qui borde le plateau,et se prolonge ensuite vers l'Ouest pour aller se reconnecter au rempart (9). Il appartient à l'aménagement de la porte principale de la ville.
- Dans le corridor formé par les deux ailes rentrantes du rempart (1 et 2), une tour massive en bois à plusieurs étages bloque l'entrée, surplombant la chaussée et les portes (6).
- Cette voie, large de plusieurs mètres, se dirige vers le centre de la ville (4). Elle est encore par endroit recouverte d'un dallage à la romaine.
- Immédiatement derrière la porte, une plateforme rectangulaire constituée de larges dalles supporte un vaste bâtiment sur poteaux, identifié pour l'instant comme un petit temple (7).
- Au centre du plateau, un dallage monumental de basalte occupe une surface d'environ 2000 m2, correspondant sans doute au centre de la ville arverne.
Le développement de la ville gauloise
Il est caractérisé par un dynamisme étonnant, ainsi que par la qualité des constructions publiques.
Les débuts de l'occupation remontent aux décennies qui précèdent la Guerre de Gaules.
L'âge d'or de l'oppidum concerne les décénnies entre la bataille de Gergovie et les années 20 avant JC.
La dernière phase de l'évolution est marquée par une forte activité artisanale, juste avant que la capitale des Arvernes soit transposée, au début de notre ère à Augustonemetum, la future Clermont-Ferrand.
Communication des résultats
L'équipe des fouilleurs, composée d'étudiants en archéologie de plusieurs universités françaises et européennes, ainsi que des bénévoles français et étrangers, ont présenté les découvertes récentes lors d'une journée portes-ouvertes le 15 août dernier.
Une conférence de Peter Jud est prévue au printemps 2019 pour faire le point sur les enseignements de la campagne 2018 et notamment des études qui suivent les fouilles.
De nouvelles campagnes seront peut-être programmées pour les années à venir, avec le soutien du Ministère de la Culture et de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, du département du Puy-de-Dôme, de la commune de La Roche Blanche, de l'Association du Site de Gergovie et de l'entreprise EVEHA.
Résumé des épisodes précédents
Durant cette période, les recherches ont porté sur :
- la fortification sud-est : terrasse artificielle surmonté d'un à-pic et d'un mur en pierre sèche.
- la fortification ouest : mur en pierre sèche et carrières d'extraction
- la porte ouest de l'oppidum, réaménagée à plusieurs époques
- le repérage de la voie antique partant de la porte ouest et se dirigeant vers le centre du plateau
- le sanctuaire, dont le fonctionnement s'est prolongé jusqu'au 3ème siècle après J.-C. alors que le site n'était plus occupé de manière permanente.
En octobre 2013, un nouveau sondage a été effectué sur le plateau de Gergovie pour identifier une zone propice à la réalisation d'une fouille pluriannuelle. Une tranchée de 30 mètres a donc été creusée à proximité du lieu-dit "maison de étudiants" dans une parcelle où les couches archéologiques sont très bien conservées sur une épaisseur de 60 cm.
Datant probablement de l'époque gauloise, un mur massif en pierres sèches, large de 2,70 mètres, a été découvert. Comparable par sa construction au rempart de l'oppidum, son tracé est cependant perpendiculaire à celui-ci. De plus, il présente un caniveau original aménagé contre sa façade ouest. La disposition de ce mur laisse penser qu'il s'agit donc d'une partie de la porte sud de l'oppidum, contemporaine de la bataille de Gergovie en 52 av. J.-C.
Mais comme toujours en archéologie, de nombreuses questions restent ouvertes et l'étude complète de ce secteur nécessitera de nombreuses années de recherches.
Pour des informations actualisées sur les fouilles 2013-2018, vous pouvez consulter le site de l'Association du Site de Gergovie, ici.
Pour consulter les derniers rapports de fouilles de Peter Jud :
Rapport de fouilles 2017
Rapport de fouilles 2016




















